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L’escroquerie de l’islamophobie

mai 27, 2024
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Temps estimé de la lecture : 10 à 15 minutes.

Qu’est-ce que l’islamophobie 

   Un schmilblick

Dans son histoire, le mot "islamophobie" possède différents sens. Le premier sens est attribué par l’ethnologue Alain Quellien en 1910. Cette définition initiale respecte les racines linguistiques du mot. L’islamophobie désigne à l’origine une peur intense, voire déraisonnable, de la religion islamique. Mais depuis les attaques terroristes islamiques du 11 septembre 2001, le mot islamophobie porte une autre définition. Une définition ambiguë, qui décrit l’islamophobie comme une hostilité envers l’islam, mais aussi envers les musulmans.

«  Hostilité envers l’islam, les musulmans. »

«  Hostilité systématique envers l’Islam, les musulmans. »

«  Hostilité envers l’islam et les musulmans.  »

«  L’islamophobie se définit par la peur, les préjugés et la haine envers les musulmans. [...] Cette approche interprète également l’islamophobie comme une forme de racisme, dans laquelle la religion, la tradition et la culture islamiques sont considérées comme une "menace" pour les valeurs occidentales. »

«  Attitude d’hostilité systématique envers les musulmans, les personnes perçues comme telles ou envers l’islam. »

«  Une aversion ou une peur déraisonnable et des préjugés à l’égard des musulmans ou de l’islam. »

Une constante persiste au fil de ces définitions. En 2024, l’islamophobie regroupe de manière surprenante 2 notions pourtant très différentes :

  1. L’hostilité à l’égard d’une religion, ou d’une idéologie : l’islam.
  2. L’hostilité envers un groupe d’humain, ou une communauté : les musulmans.


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En quoi l’islamophobie est-elle une escroquerie 

   La confusion entre l’illégalité et la légalité.

Selon le Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales, la légalité se réfère à un état ou une situation conforme à la loi, et en accord avec les prescriptions légales. A contrario, l’illégalité se caractérise par un état ou une situation en opposition à la légalité, qui enfreint donc les dispositions de la loi. Par exemple :

  • L’illégalité peut être illustrée par des cas d’hostilité ou de discrimination envers des individus en raison de leur religion. Selon l’article 225-1 du Code pénal, une discrimination se définit par toute distinction opérée entre les personnes. Cette distinction pouvant toucher, entre autres, une appartenance ou une non-appartenance, vraie ou supposée, à une religion. La discrimination devient un délit lorsque son usage viole les droits fondamentaux des individus. Or, en France, la loi garantit la liberté de conscience. Donc, il est interdit de discriminer une personne en raison de sa religion.
  • La légalité, quant à elle, peut être illustrée par le droit de critiquer une idée, même avec hostilité. En France, la liberté de conscience est garantie par la Constitution. Cela permet à chaque individu d’exprimer des opinions critiques, tant que leurs expressions participent à l’exercice de la liberté de conscience. Pour encourager cet exercice de penser, la liberté d’expression renforce ce droit. Par conséquent, les discours critiques à l’encontre d’une idée, qu’ils soient constructifs et académiques ou virulents et parodiques, ne contreviennent pas à la loi.


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   La voiturophobie ?

Utilisons maintenant une analogie pour clarifier le non-sens qui arrive lorsqu’on confond ces deux notions (l’illégalité et la légalité).

Connaissez-vous la voiturophobie ? La voiturophobie est néologisme inventé par la Fédération des Accros à la Négligence Automobiles Très Inconvenantes et Quelque peu Ubuesques, Égocentriques et Sans-gêne (F.A.N.A.T.I.Q.U.E.S). La voiturophobie définit une hostilité envers la pollution causée par les voitures comme les Hummer ainsi que la volonté de condamner à mort les conducteurs de véhicules polluants, ou les véhicules perçus comme tels.

  • Le Dictionnaire Larousse pourrait définir la voiturophobie comme :

« Hostilité envers la pollution automobile, les conducteurs de voiture.  »

Dans ces conditions, demandez-vous si vous connaissez quelqu’un de voiturophobe. Peut-être vous-même êtes-vous concerné ? N’importe qui pourrait être voiturophobe, votre voisin ou même votre enfant. Dans tous les cas, cette personne possède une forte hostilité envers la pollution provenant des véhicules. Mais, un voiturophobe peut aussi être hostile à l’existence des conducteurs de véhicules polluants. Ou bien encore, la personne est hostile envers la pollution automobile et envers ceux qui en sont responsables. Quelle que soit l’une de ces trois éventualités, le simple fait d’être voiturophobe doit être répréhensible. Car ce n’est pas gentil d’être méchant. Les membres de la F.A.N.A.T.I.Q.U.E.S recommandent une peine de prison à vie pour les individus voiturophobe. Cette sanction peut sembler extrême, voire absolue, mais elle est considérée comme légitime par les F.A.N.A.T.I.Q.U.E.S. En effet, d’après eux, il y a toujours un lien entre détester la pollution automobile et vouloir la mort des conducteurs. Il se pourrait même que remettre en question l’intégrité des F.A.N.A.T.I.Q.U.E.S soit synonyme de voiturophobie. Car seuls les voiturophobes oseraient contredire les F.A.N.A.T.I.Q.U.E.S. Non ? Ainsi, à l’avenir, pensez-y : « Pour éviter la prison à vie, ne critiquez plus rien, ça n’en vaut pas la peine. » Message sponsorisé par la Fédération des Accros à la Négligence Automobiles Très Inconvenantes et Quelque peu Ubuesques, Égocentriques et Sans-gêne. [Texte à visée apagogique]

Toute ressemblance avec des faits et des personnages existants ou ayant existé serait purement prémédité et ne pourrait être que le fruit d'une démonstration.


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   Tout ceci cache quoi ?

Un croyant n’aura jamais raison d’imposer ses croyances à autrui. D’abord, cela va à l’encontre de la liberté de conscience, un principe fondamental de la démocratie. Ensuite, quelle divinité prétendument omnisciente, omniprésente et omnipotente aurait besoin d’un intégriste pour soumettre les autres à sa croyance, si ce n’est par lâcheté et faiblesse ? Enfin, une croyance repose sur la foi, c’est-à-dire sur l’acceptation d’une idée sans preuve empirique ou rationnelle. La peur, l’obscurantisme, la violence, la manipulation et l’endoctrinement peuvent contraindre à une croyance, mais ce ne sont pas de bonnes raisons, ce sont des moyens de pression. Donc, en temps normal, personne n’impose sa foi aux autres, et le multiculturalisme fonctionne bien. Cependant, il arrive parfois que la religion éclipse totalement la raison. Parfois, les passions se déchaînent et la raison se meurt.

«  L’idéologie, c’est ce qui pense à votre place.  » (Jean-François Revel)

Dans son œuvre majeure "Les Origines du Totalitarisme" (1951), Hannah Arendt explore comment certains régimes (le communisme et le nazisme) manipulent et exploitent les masses en fusionnant l’identité individuelle avec l’idéologie du parti. Ainsi, la critique de l’idéologie est amalgamée à une hostilité envers les individus qui y adhèrent. L’idéologie ou la croyance peuvent alors s’imposer aux autres par le biais d’une prétendue vertu : la tolérance. La confusion entre "la critique d’une idée" (légale) et "l’attaque d’une personne" (illégale) est une stratégie pour éviter toute critique. En confondant volontairement ces deux notions, on empêche toute remise en question constructive. Les fervents défenseurs d’une idéologie placent alors leurs croyances (qu’ils considèrent comme être leur identité) au-dessus de toute considération. Cet engagement démesuré, où tous les moyens (comme la déraison, l’obscurantisme, la violence et la tromperie) sont légitimés pour défendre et imposer une croyance, se nomme : "le fanatisme".

«  Voltaire l’écrivait déjà dans ses Lettres philosophiques, le fanatique est celui qui ne tient aucune distance entre son être et ses croyances. Quand ses croyances sont mises en cause, caricaturées, objets de satire et de rire, il croit à tort sa personne atteinte. Dès lors, il est prêt à user d’une violence déchaînée  ».

Henri Pena-Ruiz, 2015


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   Conclusion

Le fanatisme (politique et religieux) représente une menace pour les sociétés démocratiques.

« Ceux qui peuvent vous faire croire à des absurdités peuvent vous faire commettre des atrocités ».  (Voltaire)

Depuis septembre 2001, l’idéologie islamique à réaliser plus de 45 000 attaques meurtrières. Selon le Global Terrorism Index 2022, depuis 2007, 60 % des victimes du terrorisme ont été tuées par des groupes islamiques.

« Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui le regardent sans rien faire » (Albert Einstein).

Si vous respectez autrui, offrez-lui le droit de voir ses idées soumises à la critique. Ne permettez pas que vos proches ou vos concitoyens sombrent dans le fanatisme. Faites la distinction entre la critique légitime d’une religion et la haine absurde envers ses fidèles. Combattons les idéologies qui suppriment la pensée critique pour instaurer leur pouvoir absolu. Il est de notre responsabilité en tant que citoyen de prévenir ces dérives en demeurant vigilants et en remettant en question les croyances qui compromettent la liberté et la dignité humaine. Remettre en question une religion n’est pas un acte de haine, mais plutôt une affirmation de la démocratie et un exercice de compassion. L’islam, comme toute autre idéologie, mérite d’être un sujet d’analyse critique.

« Aussi longtemps qu’il sera dangereux de critiquer l’islam, il sera nécessaire de critiquer l’islam. » (@MajidOukacha, 9 mai 2024).

En somme, la critique de l’islam doit être perçue comme un acte nécessaire pour la défense des valeurs démocratiques et pour la promotion d’un débat éclairé et bienveillant. Se taire par crainte de représailles ne fait qu’encourager l’intolérance et l’oppression.

«  La neutralité aide l’oppresseur, jamais la victime. Le silence encourage le persécuteur, jamais le persécuté  » (Élie Wiesel).

Critiquons donc : 

N’oublions pas que les premières victimes de l’islam sont les musulmanes et les musulmans. Aidons les, respectons les musulmans, donc critiquons leur religion. L’islamophobie a été détournée de son sens premier pour empêcher quiconque de critiquer l’islam. Ne tombez pas dans ce piège. Ne laissez plus votre silence développer le fanatisme islamique.



La rédaction et la révision de cet article ont été réalisées en collaboration avec ChatGPT, un modèle de langage développé par OpenAI.


   Nota Bene

Le texte sur la "voiturophobie" relève de la satire. Cette narration absurde s'inscrit dans une démarche apagogique visant à dénoncer la malhonnêteté du sens attribué au terme "islamophobie".

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